Évaluation de l'efficacité et de la faisabilité de la réflexologie plantaire chez les enfants souffrant de douleur chronique ou persistante.

  • France 2019
  • 192 patients

CONTEXTE

Les médecines complémentaires et alternatives (CAM) sont de plus en plus utilisées dans l'arsenal thérapeutique, en particulier pour la gestion de la douleur. La réflexologie plantaire (RP) est encore mal évaluée, notamment dans la population pédiatrique. Le but de cette étude était d'évaluer l'efficacité des séances de RP chez les enfants souffrant de douleur chronique ou persistante.

 

MÉTHODES

Nous avons mené une étude prospective dans deux centres pédiatriques de janvier 2011 à janvier 2014. Des séances de RP ont été proposées aux enfants quel que soit leur âge, éprouvant des douleurs persistantes (> 72h) ou chroniques (> 3 mois). Un formulaire a été rempli par le patient avant et après chaque séance de RP. L'efficacité de la séance a été évaluée à l'aide d'une échelle visuelle analogique (EVA) pour la douleur et l'anxiété.

 

RÉSULTATS

Cent vingt-deux patients souffrant de douleurs persistantes ont été inclus. Nous avons observé une diminution significative des scores moyens de douleur EVA après chaque séance (respectivement P <0,001, P <0,001 et P = 0,015) et des scores moyens d'anxiété EVA (P <0,001) pour toutes les séances). Soixante-dix patients souffrant de douleur chronique ont été inclus. La diminution des scores de douleur EVA était statistiquement significative après chaque séance de réflexologie pour les enfants souffrant de maux de tête et de douleurs musculo-squelettiques (P <0,001). L'anxiété était significativement plus faible après chaque séance (P <0,001).

 

CONCLUSION

Chez 192 patients pédiatriques, la réflexologie plantaire réduit considérablement la douleur et l'anxiété chez les enfants souffrant de douleurs persistantes ou chroniques. Cette médecine complémentaire et alternative pourrait avoir une place dans la gestion de la douleur chez les enfants, mais doit être évaluée dans des cohortes plus importantes.

 

Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31358289